SPORT
Sport adapté et handisport se développent sur le territoire
Basket, torball ou encore tir sportif. Ces disciplines ou sections de sport adapté et handisport existent sur le territoire depuis plusieurs années et poursuivent leur structuration. D’autres pratiques sont en cours de développement.
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« Il faut dissocier sport adapté et handisport, commence Aurélien Robieu, président de l’association de torball de Laval. Le premier concerne notamment les personnes avec un handicap psychique ou mental et le handisport davantage les personnes avec un handicap moteur ». Une chose est sûre, sport adapté et handisport se développent depuis plusieurs années à Laval et dans l’agglomération.
Exemple avec le torball, cette discipline venue d’Allemagne. Elle est pratiquée principalement par des personnes déficientes visuelles. Le club lavallois compte quinze licenciés et rayonne un peu partout dans l’ouest. « Il n’y a pas beaucoup de clubs. Des personnes viennent de Rennes et de Tours pour jouer », poursuit le président. Preuve de sa forte implantation dans la discipline, l’association a organisé un championnat de France au Palindrome le 15 juin 2024. « Le club a réussi à se structurer. On arrive à maintenir une pratique chaque année ».
S’adapter
D’autres associations sportives ont fait le choix d’adapter leur discipline aux personnes en situation de handicap. C’est le cas des Francs-Archers avec leur section handi-basket. À la tête de l’association, Thomas Deu : « Nous avons cinq licenciés au club comme joueurs et une licenciée pour la table de marque. Nous n’avons qu’une seule équipe. Même si on se réorganise après chaque fin de saison, on arrive toujours à aligner une équipe », précise le président. Cette dernière évolue d’ailleurs en élite, en Nationale 3. « Nous avons une entente avec l’équipe de Rennes », poursuit Thomas Deu.
Si le président de l’association pointe « des difficultés pour attirer de nouveaux joueurs », la section handisport réussit tout de même à faire bouger les lignes. Des travaux ont été réalisés pour rendre notamment accessibles les douches du gymnase. « On attend maintenant de pouvoir rendre accessible la table de marque pour notre licenciée ».
Se développer
Depuis quatre ans, de nouveaux sports complètent doucement la liste. Le comité handisport de la Mayenne propose par exemple des sorties de fauteuils tout terrain avec la possibilité de se déplacer dans les chemins les moins accessibles.
« Dès la rentrée, il y aura une section athlétisme à Laval et une de natation, à Mayenne. Mais on espère pouvoir la développer à Laval prochainement. On propose également à nos licenciés de faire du golf, de l’escalade ou de la boxe. On veut ouvrir vers le maximum de disciplines pour développer la pratique du sport des personnes en situation de handicap », annonce Jean-Paul Desnoë, qui partage la casquette de président du comité handisport de la Mayenne et celle de trésorier du tir sportif à Laval. Ce dernier est « un club à part entière qui existe depuis 2001. On partage la même structure que le tir lavallois. Nous sommes une bonne vingtaine. Au fil des années, on a vu notre nombre augmenter ainsi que nos résultats s’améliorer. Une de nos licenciés a fait des podiums au championnat de France ».
Rester vigilant
Toutefois, si l’engouement et la diversité grandissante des disciplines sont de bon augure, les différentes associations restent vigilantes. Elles sont à la recherche perpétuelle d’encadrement et de bénévoles. Tous espèrent que les Jeux paralympiques apporteront un élan supplémentaire pour leur permettre de poursuivre leur développement.